Les conditions climatiques entre fin octobre et début novembre ont joué un rôle déterminant dans cette évolution rapide, avec une pluviométrie jugée suffisante et une montée notable des températures qui ont favorisé le développement du fruit. Ce démarrage, d’abord annoncé comme tardif, n’est finalement que légèrement décalé, ce qui soulage les exportateurs qui s’inquiétaient d’un impact sur la saison. Un technicien du CTHT explique que « l’équipe est mobilisée pour s’assurer que seuls les fruits répondant au cahier des charges seront prélevés, car la réputation des litchis malagasy dépend encore beaucoup de la qualité à l’embarquement ».
Rentrée de devises
Sur le plan économique, l’enjeu dépasse largement le simple calendrier de récolte. La filière « litchi » fait vivre des milliers de familles et représente chaque année une rentrée de devises importante pour le pays, ce qui en fait un secteur stratégique pour l’économie nationale.
Les exportateurs espèrent maintenir la dynamique positive observée lors de la campagne précédente, qui avait permis une progression notable des recettes. Le Gouvernement insiste désormais sur une meilleure transparence dans la répartition des quotas d’exportation à partir de la prochaine saison, afin d’éviter la concentration des avantages entre quelques opérateurs dominants et soutenir davantage les petits producteurs, qui restent les plus exposés aux variations du marché international. Dans les zones de production, on ressent un mélange d’espoir et de prudence.
Beaucoup de travailleurs saisonniers comptent sur ces quelques semaines pour stabiliser leur budget annuel, même si certains reconnaissent que les prix payés à la récolte ne montent pas toujours au même rythme que les demandes des acheteurs internationaux. Le lancement de cette saison 2025 devient ainsi un test pour toute la filière, qui doit prouver sa capacité à s’adapter, à maintenir un bon niveau de qualité et à rester compétitive, tout en assurant un meilleur partage des gains entre les différents acteurs.








