Publié dans Economie

Litchis - Timide démarrage de la campagne

Publié le jeudi, 20 novembre 2025

La campagne d’exportation des litchis a officiellement débuté hier à 15h. Une ouverture très attendue par les opérateurs de Toamasina qui suivent de près l’évolution de la maturité des fruits depuis plusieurs semaines. Selon le Centre technique horticole de Toamasina (CTHT), les prospections menées sur plus de 1.500 pieds ont montré qu’environ 70 % des fruits avaient déjà amorcé leur mûrissement, avec une majorité affichant une coloration jaune-rose et seulement une petite proportion encore verte. Même si aucun fruit n’était considéré comme totalement mûr, le diamètre moyen de 27 mm et le ralentissement de croissance observé sur une partie du peuplement indiquaient une récolte imminente.

 

Les conditions climatiques entre fin octobre et début novembre ont joué un rôle déterminant dans cette évolution rapide, avec une pluviométrie jugée suffisante et une montée notable des températures qui ont favorisé le développement du fruit. Ce démarrage, d’abord annoncé comme tardif, n’est finalement que légèrement décalé, ce qui soulage les exportateurs qui s’inquiétaient d’un impact sur la saison. Un technicien du CTHT explique que « l’équipe est mobilisée pour s’assurer que seuls les fruits répondant au cahier des charges seront prélevés, car la réputation des litchis malagasy dépend encore beaucoup de la qualité à l’embarquement ».

Rentrée de devises

Sur le plan économique, l’enjeu dépasse largement le simple calendrier de récolte. La filière « litchi » fait vivre des milliers de familles et représente chaque année une rentrée de devises importante pour le pays, ce qui en fait un secteur stratégique pour l’économie nationale.

Les exportateurs espèrent maintenir la dynamique positive observée lors de la campagne précédente, qui avait permis une progression notable des recettes. Le Gouvernement insiste désormais sur une meilleure transparence dans la répartition des quotas d’exportation à partir de la prochaine saison, afin d’éviter la concentration des avantages entre quelques opérateurs dominants et soutenir davantage les petits producteurs, qui restent les plus exposés aux variations du marché international. Dans les zones de production, on ressent un mélange d’espoir et de prudence.

Beaucoup de travailleurs saisonniers comptent sur ces quelques semaines pour stabiliser leur budget annuel, même si certains reconnaissent que les prix payés à la récolte ne montent pas toujours au même rythme que les demandes des acheteurs internationaux. Le lancement de cette saison 2025 devient ainsi un test pour toute la filière, qui doit prouver sa capacité à s’adapter, à maintenir un bon niveau de qualité et à rester compétitive, tout en assurant un meilleur partage des gains entre les différents acteurs.

 

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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